dimanche 14 juin 2009

L’habitat social, le 6ème risque

L’habitat participe du socle essentiel des droits humains. Au même titre que la Sécurité sociale organise, depuis le compromis de 1945, les conditions du droit de chacun, quel que soit son origine, ses revenus ou son état de santé, à pouvoir être soigné et être hospitalisé, il apparaît nécessaire d’instaurer progressivement les conditions pour que l’habitat devienne aussi un droit universel.
D’une certaine façon, l’habitat social, porté par le secteur du Hlm, joue comme un amortisseur social, le sixième risque (le cinquième étant celui de la question de la dépendance) pris en charge par la sécurité sociale ou plus largement le système de protection sociale. L’habitat peut largement participer d’une approche qui vise à sécuriser le parcours professionnel et de vie de chaque individu. La notion de flexicurité aide ainsi à interroger les conditions d’intervention de l’entreprise dans cette perspective. La tradition du 1% logement puise ses racines dans le patronat social du 19ème siècle.
Les entreprises ne pourront faire l’économie de l’aide à la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle. Impossible de laisser les individus seuls face à certaines difficultés d’organisation envers leurs enfants, mais aussi leurs parents ou grands-parents.
De la même façon, l’entreprise ne peut croire qu’elle n’est pas impactée par le fait que des salariés aient des difficultés à régler leurs soucis de santé, ou à trouver un logement à un prix abordable et pas trop éloigné du lieu de travail.

Serge Guérin

2 commentaires:

Patricia Mallet Champvert a dit…

Oui, tout à fait d'accord, le logement constitue assurément un 6è risque, mais pas seulement dans le logement social tant il devient impossible de se loger. Pouvoir trouver un logement ne doit pas participer pas à l'exclusion (référence : article loi Boutin sur les contraintes de mutation en cas de sous occupation dans le logement social, or on le sait il manque de petits logements dans le parc social)...
Idem dans le logement privé, nos parents âgés autonomes deviennent socialement des incapables majeurs alors que la loi les reconnait pourtant en capacité juridique...: à Paris et dans les grandes villes, il devient impossible de louer un appartement (même petit) après 70 ans... Les exemples de rejets des plus âgés se multiplient... ce sont les enfants qui doivent prendre le bail à leur nom...
Quant aux plus jeunes (les moins de 30 ans) avec, pourtant un revenu régulier, s'ils n'ont pas deux sérieuses cautions solitaires pour louer même un studio, adieu le logement...
Ne parlons pas des divorces qui font que, souvent, un des ex conjoints se trouve dans une situation de relogement complexe ou des situations de chômage en augmentation.
Assurément se loger est un risque de "jeunisme" et d'"âgisme" mais aussi social en raison de la baisse généralisée des revenus... PMC

Anonyme a dit…

Et que dire des logements sur occupes? Je vis dans un f2 en HLM depuis 13 ans et ma vie de célibataire a bien change maintenant je vis en couple avec 2 enfants dans le même appartement... Et un locataire sur deux vit dans les mêmes conditions que nous dans mon immeuble!!! Mon conjoint qui est londonien n est pas choque par la taille de notre appartement de 42 m². Moi je le suis! Si nous quittons cet appartement nous allons minimum tripler notre loyer mensuel dans l immédiat je préfère vivre comme ça les uns au dessus des autres on est retourne a l époque ou ma mère et mes grand parents vivaient dans 30 m² ...