samedi 6 décembre 2008

La ville, espace de démocratie et volontarisme

La ville se pense aujourd’hui aussi comme un formidable dispensateur de services devant s’adapter au mieux aux modes de vie des uns et des autres. La ville n’est pas la simple organisation de l’habitat et des transports mais bien une plateforme polymorphe pour répondre à la diversité des façons de vivre.
Avec le rallongement probable de vie de travail et l’allongement de la vie, les collectivités devront fournir de plus en plus de services et d’infrastructures pour faciliter la vie dans la Cité au travail (aide à la recherche de solutions de gardes pour les jeunes enfants ou les personnes fragilisées, démarches administratives...). Il importe aussi que les territoires puissent prévoir les conséquences du changement démographique et de la diversité croissante des nouvelles attentes des personnes concernées. Les schémas gérontologiques, sont un exemple de cette volonté de bâtir des politiques volontaristes en fonction d’objectifs construits par le consensus de la société civile. Ils montrent l’importance sont des outils d’entraînement et de globalisation des moyens et des perspectives. Ils sont essentiels pour tenter d’adapter en amont les infrastructures et les formes de la ville à la l’évolution de la société et de la démographie vieillissement. Il est aussi vital de penser la ville et son espace comme des lieux de croisements et de rencontre mais aussi comme des sphères permettant l’évitement, les rythmes différents, les moments d’intimité et de recul.
De plus en plus d’acteurs entendent prendre en compte la globalité des enjeux et les nécessités de l’accompagnement des publics sous toutes ses formes. Il s’agit bien de prévoir, d’anticiper et d’inscrire la réalité de l’allongement de la vie, les effets des mutations de la famille ou l’impact de la précarisation croissante d’une large part des salariés, dans le cadre d’une politique globale des territoires.
Signalons aussi le rôle dans la construction du consensus et dans la prise de conscience des enjeux socio-démographique que peut tenir le Conseil économique et social de Région dans cette optique de mobilisation des intelligences pour adapter le territoire à la réalité démographique dans sa diversité. Il n’est pas inintéressant de voir que des villes comme Metz mettent en place un Conseil Economique et Social au niveau de la ville pour là aussi permettre l’expression et le travail en commun d’acteurs représentatifs de la société civile au niveau du local. Rajoutons que l’outil de coopération locale qu’est le SCOT (Schéma de cohérence territorial) en ce qu’il intervient au niveau du bassin de vie et qu’il cherche à traiter aussi bien les transports que le cadre de vie, apparaît comme un moyen intéressant et bien situé pour améliorer le lien entre dynamique des territoires et changement de modes de vie.


Serge Guérin