mardi 13 novembre 2007

Le Compte épargne formation proposé par le Sénat : une idée à suivre


Si l’on prend pour hypothèse que le progrès passe par l’augmentation de la capacité d’autonomie des acteurs, l’enjeu n’est-il pas, à travers des actions volontaristes de soutien à la formation tout au long de la vie, de donner à chacun toutes les chances pour se prendre en charge ? Fondées sur un consensus fort, des politiques de ce type ont été largement soutenues ces dernières années de la Grande-Bretagne à la Scandinavie. Le XXI ème siècle remet au goût du jour John Stuart Mill, un social-libéral avant la lettre, pour qui chacun devait pouvoir avoir les mêmes possibilités de prendre son risque à travers le développement de la formation pour tous. La formation est l’outil qui permet l’égalité des chances. Un principe qui ne saurait se confondre avec celui d’égalitarisme.

Le droit à la formation tout au long de la vie permet de passer d’une logique de la passivité à celle de l’autonomie en ouvrant la possibilité de rebattre les cartes, de reprendre sa chance.

Nous sommes entré dans l’ère de la modernité évolutive en ce que ni les savoir, ni les identités, ni les statuts ne sont figés. La formation tout au long de la vie et le droit à la deuxième carrière s’inscrivent parfaitement dans cette tendance. Ces deux axes sont parfaitement solidaires.

Les sénateurs Carle et Seiller, président et rapporteur de la Mission d’information sur la Formation continue ont proposé, en juillet, de créer le Compte d’épargne formation, L’idée étant d’ouvrir un droit individuel à la formation transférable d’une entreprise à une autre et courant tout au long de la vie. Ce compte pourrait ainsi être utilisé par le salarié entre deux emplois.

L’initiative du Sénat apparaît comme un moment majeur pour favoriser la modernisation du pays et donner une chance aux seniors de poursuivre leur chemin dans l’emploi. Bravo !


Aucun commentaire: