L’habitat participe du socle essentiel des droits humains. Au même titre que la Sécurité sociale organise, depuis le compromis de 1945, les conditions du droit de chacun, quel que soit son origine, ses revenus ou son état de santé, à pouvoir être soigné et être hospitalisé, il apparaît nécessaire d’instaurer progressivement les conditions pour que l’habitat devienne aussi un droit universel.
D’une certaine façon, l’habitat social, porté par le secteur du Hlm, joue comme un amortisseur social, le sixième risque (le cinquième étant celui de la question de la dépendance) pris en charge par la sécurité sociale ou plus largement le système de protection sociale. L’habitat peut largement participer d’une approche qui vise à sécuriser le parcours professionnel et de vie de chaque individu. La notion de flexicurité aide ainsi à interroger les conditions d’intervention de l’entreprise dans cette perspective. La tradition du 1% logement puise ses racines dans le patronat social du 19ème siècle.
Les entreprises ne pourront faire l’économie de l’aide à la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle. Impossible de laisser les individus seuls face à certaines difficultés d’organisation envers leurs enfants, mais aussi leurs parents ou grands-parents.
De la même façon, l’entreprise ne peut croire qu’elle n’est pas impactée par le fait que des salariés aient des difficultés à régler leurs soucis de santé, ou à trouver un logement à un prix abordable et pas trop éloigné du lieu de travail.
Serge Guérin
dimanche 14 juin 2009
L’habitat social, le 6ème risque
Publié par Prospective Sociale à dimanche, juin 14, 2009 2 commentaires
Libellés : habitat social, protection sociale, solidarité
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